nom: harrison. prénom: blake. âge: vingt-deux ans. date et lieu de naissance: le 4 avril 1991, à new york. nationalité: américaine. métier/études: étudiant en soins infirmiers, en période de stage. statut matrimoniale: célibataire. statut monétaire: vient d'une famille riche, mais se débrouille tout seul donc modeste. groupe: i will wait.  ta chanson country fétiche:  jace everett - bad things.

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Il marchait comme un ivrogne dans la rue à peine éclairée par les lampadaires, resserrant l’étreinte de ses bras autour de lui, à la fois pour se réchauffer et se consoler. C'était l'anniversaire de la mort de son père et pour éviter d'y penser, il avait accepté d'aller à une fête organisée par un pote du lycée. Il avait passé la soirée à jouer à des jeux d'alcool, pour se soûler et se vider la tête, et il rentrait maintenant, les larmes aux yeux, triste. Il ressentait le manque de la présence de son père dans sa vie, encore plus que d'habitude. Totalement déboussolé, il arriva finalement devant chez lui. Il n'avait qu'une envie, et c'était de sauter à pied joints dans son lit même si le jour n'allait pas tarder à se lever. En fouillant et en refouillant à plusieurs reprises dans ses poches, il ne trouva pas ses clés. Sans réfléchir, et avec la finesse d'un rhinocéros il se mit à cogner dans la porte avec son poing en hurlant comme un bœuf le nom de Maria, la gouvernante. Impatient, il faisait de plus en plus de boucan, pour qu'elle descende enfin lui ouvrir, mais c'est le pavillon voisin d'à côté qui s'alluma, et un homme en peignoir sortit sa tête d'un encadrement de fenêtre en hauteur. « TA GUEULE HARRISON! » gueula-t-il, avec une certaine retenue, sûrement pour ne pas réveiller sa femme. Blake lui adressa spontanément un bras d'honneur, et se remit à frapper et à sonner comme un malade. Cueillit au saut du lit, ce fut sa mère qui entrouvrit la porte, effrayée par tout ce tapage, mais pas surprise que sont fils en sois la cause. « Blake mais–» « Qu'est-ce que tu fous là? » lui demanda-t-il immédiatement avec agressivité, croyant qu'elle ne devait rentrer que dans 2 mois. Elle se frotta les yeux, un peu encore endormie. « Je suis chez moi je te rappelle. » Il haussa les épaules, complètement indifférent. Il la détestait de l'avoir laissé se démerder seul toutes ces années, en particulier à la mort de son père, à un moment où il avait le plus besoin d'elle, mais c'était comme si elle se foutait de tout, de lui, d'eux, comme si son travail avait plus d'importance. Maria, avait fait plus pour lui, qu'elle, sa propre mère, et ce depuis toujours, et ça n'avait absolument rien de normal. « Ouais, ok, salut. » marmonna-t-il, très expéditif, puis il entra en la frôlant, mais en ne lui adressant aucun regard, avant de monter deux par deux les marches d'escaliers à toute vitesse pour aller à sa chambre.

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On lui lançait des boulettes de papiers énormes dans la tête, et il ne ripostait pas, pour ne pas avoir d'ennuis. Même si avant, il aurait été le premier à s'amuser à ça, il avait choisit d'améliorer son comportement, pour son dossier qui n'était pas glorieux du tout pour le moment. Ses notes n'étaient pas si mauvaises, mais sa réputation le précédait. C'était écrit partout à côté de son nom. Blake Harrison, le fouteur de merde, et aucune école ne voudrait de lui en lisant ça. Aujourd'hui, il se contenta donc de répondre à ses acolytes en leur faisant des doigts d'honneur avec un sourire revanchard. Il les tuerait lorsque la sonnerie retentirait. Pendant la pause déjeuner, alors qu'ils jouaient avec la nourriture comme des gosses, un sujet de conversation revint sans cesse : la nouvelle prof de littérature. Alors que certains l'avait déjà ciblé … ; « Jeune, pas plus de 25 ans, blonde, bien gaulée! Putain, ça va nous changer de Ramirez! » madame Ramirez, professeure de maths, plus communément appelée 'l'abomination'. D'autres ouvrait déjà les paris ; « OK, 20 dollas que j'me la tape avant la fin de la journée. » « Quel prétentieux! » osa s’interposer l'une des seules filles présentes sur la table. « Rêve pas, elle voudra jamais d'toi! » « 60 dollas … avant la fin de la semaine! » Blake lui, pensait juste à comment il allait pouvoir la piéger – sans se faire choper bien sûr, parce qu'il comptait bien tenir ses résolutions qui étaient de devenir un élève, presque, modèle, mais il fut incapable de faire quoique ce soit en la voyant passer le pas de la porte …



Il avait sérieusement décidé de s'y mettre, de bosser, afin d'obtenir son diplôme à la fin de l'année, notamment pour cracher son précieux sésame au visage de sa mère, et mademoiselle Everleigh McAllister était une motivation d'autant plus stimulante depuis son arrivée. Il ne réussissait pas à se la sortir de la tête, et ça l’énervait autant que ça l'intriguait. Il n'avait jamais ressenti ça pour personne, en même temps à 18 ans, ce n'est pas anodin, mais il était sorti avec une brochette de jolies filles au lycée, mais aucune ne l'avait rendu si … niais, comme sa professeure. Ne plus avoir eu cours avec elle pendant les vacances lui avait manqué, et ce n'est pas sans une certaine excitation qu'il était entré dans la salle de classe pour la reprise après la pause hivernale. Elle leur avait donné un livre à lire pendant les 3 semaines de vacances. Roméo et Juliette. L'horreur. Il avait bien failli se tirer une balle deux ou trois fois avant de finir ce bouquin, mais il avait réussi, il l'avait terminé. Attentif à chaque mot qui sortait de sa magnifique bouche, elle posa soudain une question qui laissa la classe complètement de marbre : « Quelqu'un peut me citer son passage préféré, de mémoire? Ça peut être très court ou–» Elle s'arrêta, puisque Blake leva la main sans attendre, tentant de dissimuler toute émotion sur son visage. « Oui, Blake, vas-y. » Tout le monde se retourna vers lui pour le fixer, s'attendant à ce qu'il sorte une connerie, comme d'habitude. Blake Harrison ne pouvait pas sérieusement avoir lu ce livre, si ? « J'ai le manteau de la nuit pour me dérober à leurs yeux, mais si tu ne m'aimes pas, laisse les me trouver ici … Mieux vaut perdre la vie par leur haine, que d'attendre la mort sans être aimé de toi. » Un silence de mort se prolongea quelques secondes dans la pièce, habituellement si bruyante. Blake avait regardé Everleigh tout le long, comme s'il s'était adressé à elle, affichant un sourire digne des plus grandes pubs de dentifrices blancheur, pas peu fier de lui. Il avait sûrement fait quelques fautes, ce n'était pas un poète dans l'âme, et il trouvait vraiment que Roméo parlait comme un geek, mais toutes les filles présentes furent charmées. Le mec assis à côté de lui, qui était aussi l'un de ses nombreux potes, se foutu un peu de sa gueule, puisqu'il avait compris à ce moment que Blake craquait carrément pour la prof. « Oh, ouiiii Blake, embraaaasse-mooooi! » Il grimaçait en essayant de l'embrasser, mais il le repoussa en riant jaune. « J't’emmerde. Dégage! »



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De justesse, Blake termina son année en beauté, et c'est peu dire puisqu'il se souviendra toujours du bal de fin d'année. Il était complètement déchiré ce soir là. Lui et sa bande avaient discrètement mis de la vodka dans le ponche, et ça ne ressemblait plus à un mignon petit bal de lycéens innocents. « Vous voulez danser? » demanda-t-il non sans difficulté à mademoiselle McAllister, visiblement dans le même état que lui. Elle accepta, et il essaya de se tenir droit dans son magnifique costume noir, même si ses paupières se fermaient toutes seules. Sans vraiment qu'il ne sache comment, ils se rapprochèrent dangereusement, jusqu'à coucher ensemble, et Blake se réveilla le lendemain avec une méga gueule de bois, en se demandant s'il n'avait pas tout simplement rêvé, mais il ne la revit jamais … Il n'invita pas sa mère à la remise des diplômes, et même s'il l'avait fait, il est certain qu'elle se serait désistée au dernier moment, comme d'habitude. Plutôt réaliste, après le lycée, il ne se lança pas dans des études de droit à Harvard, ni de grande médecine chirurgicale à Yale. Son père, avant sa mort, était chirurgien plastique, mais le jeune diplômé n'avait pas la prétention de suivre la même voie prestigieuse. Ainsi, c'est comme ça qu'il se décida à devenir infirmer, puisqu'il y songeait depuis longtemps. Le sang ne l'a jamais révulsé, et prendre soin des gens est étonnamment, une chose qu'il apprécie. Il a envie de se sentir utile en plus de ça, et contrairement à beaucoup d'autres, il n'a jamais considéré le métier d'infirmier comme un métier exclusivement féminin. « C'est une belle journée pour sauver des vies! » lança-t-il en pouffant de rire pendant un cours d'anatomie, excité comme à Noel. « Posez cette seringue monsieur Harrison! » bon, c'est vrai qu'au début il fut un peu déçu de voir qu'il ne toucherait à aucun patient avant très longtemps, puisqu'il fallait commencer par la théorie, avant la pratique. Logique. Mais, ça le faisait vachement chier, parce que retourner s'asseoir sur une chaise dans une salle de classe l'angoissait sérieusement, mais c'est passé plus vite que prévu, puisqu'il a trouvé ça passionnant. En quatrième année, on lui demanda de trouver un lieu de stage pour effectuer son stage en soins infirmiers. C'est le frère de son père, lui aussi implanté dans le milieu médicale, qui lui trouva une place de libre dans un bled appelé Bishopville. Ça lui permettait aussi de déménager, très loin de sa mère, et de vivre chez son oncle adoré, qui lui rappelait en plus son défunt père. Cette petite bourgade n'avait définitivement rien à envier à New York, mais il avait hâte de se mettre au boulot. « Bienvenue à Bishop, monsieur. » lui annonça le taximan. « Y'a un putain de cheval qui vient de passer! »