(alba) lost & insecure.

MA PETITE VIE PROFIL

~ ALBA ALVÈS ~

I WISH YOU WERE HERE

CRÉDIT: © SHAYMITCHDAILY@TUMBLR - AVATAR: SHAY MITCHELL
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nom: Alvès. prénom: Alba. âge: 25 ans. date et lieu de naissance: 24 février 1988 à Rio de Janeiro au Brésil nationalité: Double-nationalité : américaine et brésilienne. métier/études: Nouvellement journaliste, également professeur de yoga à temps partiel. statut matrimoniale: Célibataire. statut monaitaire: $$. groupe: Radioactive. ta chanson country fétiche: Hurt, Johnny Cash.

Elle excelle dans plusieurs sports, mais elle préfère de loin la gymnastique ainsi que le yoga. ❖ Elle est toujours vierge, mais très peu de gens sont au courant. ❖ Elle s’amuse à sortir avec les garçons pour ensuite les quitter sans avoir couchés avec eux. ❖ Elle est chiante, mais elle ferait tout pour ceux qu’elle aime et ne laisserait personne toucher un cheveu de ceux-ci. ❖ Elle confie absolument tout à sa meilleure amie, sauf ce qui est arrivé à Portland. ❖ Elle souhaite plus que tout rendre un mec jaloux en sortant avec un autre, mais sinon elle se proclame célibataire. ❖ Elle adore être féminine et être en talons hauts. ❖ Alba aime les vieux classiques musicaux et je suis du genre à écouter de très vieux films. ❖ Elle adore magasiner et dépense beaucoup dans les paires de souliers ❖ Elle a un tempérament très fort et n'aime pas se faire marcher sur les pieds ❖ Elle a un chien prénommé Thadeus ainsi que deux poissons rouges qu'elle a prénommés Zeus et Hadès ❖ Elle aurait pu facilement devenir médecin ou avocate étant plutôt intelligente ❖ Elle ne fait pas son âge ❖ Elle aime donner des cours de yoga d'où la raison pour laquelle Alba continue d'en donner malgré son poste de pigiste dans un journal.

Spoiler:

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~ GONNA MAKE THIS PLACE YOUR HOME ~

RIO DE JANEIRO, Brésil ❖ 19 mars 1992 (quatre ans) « Ma petite princesse ! Viens me voir que je te regarde… Oh ! Comme tu es splendide mon cœur » Alba, elle s’approche de sa mère avec un sourire éclatant qui redonne un brin d’énergie à sa mère. De l’énergie, oui, voilà et de l’espoir parce qu’elle n’est plus entièrement là, Silvà, la mère d’Alba. Elle est malade, mais Silvà fait tout pour ne pas le montrer. Non, ô non ! Elle désire être forte pour son mari et ses deux enfants, mais plus précisément pour sa princesse, sa chérie, son cœur, son rayon de soleil, son oxygène. – « Je t’aime ma puce, ne l’oublie jamais » Pour ne pas l’oublier, elle le fera Alba. Alba a toujours ce sourire sur son visage et elle a les yeux qui brillent. Alba, elle s’approche de sa mère et entoure ses minuscule bras autour du cou de cette dernière avant de reculer de quelques pas et d’embrasser Silvà sur sa joue gauche. « Moi aussi, maman je t’aime » répond-t-elle à sa mère en s’asseyant près d’elle. « Julya viendra te chercher dans quelques minutes ma jolie, alors tu devrais aller terminer de te préparer qu’en dis-tu ? » La petite fixe le sol devant elle, mais secoue légèrement sa tête en signe de refus. « Je suis prête, maman ! J’aimerais que tu me racontes une histoir… » « Une histoire ? Mais, Julya va arriver dans quelques instants ma chérie ! » « Je veux savoir l’histoire de toi et papa, maman ! » Silvà éclate d’un rire sonore, charmant et aphrodisiaque en regardant son rayon de soleil d’un air perplexe, mais elle finit par accepter en regardant la mine d’Alba. « J’ai rencontrée ton père lorsque j’avais quinze ans. Il était beau et à l’époque il était beaucoup moins tranquille qu’il l’est aujourd’hui, mais tu sais dans ce temps-là je n’étais pas plus sage que lui (…) Et puis ton frère Luca est venu au monde et nous avons décidé de nous marier. J’ai aimé ton père dès que j’ai posé mon regard sur ce dernier et pourtant, cela n’a jamais été facile entre nous deux ! » Alba à ce regard ahuri, ébahi et elle boit les paroles de sa mère, mais les coups à leur petite maison vient gâcher le moment de tendresse entre la mère et sa fille – « Oh! Voilà Julya, va ouvrir ma mignonne ! » Sautant du banc, Alba va ouvrir à sa tante et revient vers sa mère pour prendre cette dernière dans ses bras. « Promets-moi de me dire la fin demain ! » Alba lève son petit doigt et attends que sa mère lève le sien pour l’entourer. – « Je te le promets ma chérie et maintenant va avec Julya ! » Alba embrasse une dernière fois sa mère et quitte la maison avec sa tante.

RIO DE JANEIRO, Brésil ❖ 22 juin 1997 (neuf ans) « Magne-toi Alba, ton père nous attends depuis une bonne quinzaine de minutes » Dimanche matin, sept heures et Rosa, la sœur de son père attends patiemment Alba sur le palier de sa maison en tapant du pied comme elle en a l’habitude lorsqu’elle devient impatiente. Pour Rosa, être en retard un dimanche – le jour de la messe – c’est comme la famine dans le monde. Pour Rosa, la messe c’est important. Le seul problème, c’est qu’Alba elle est anxieuse depuis qu’elle est debout et elle a l’impression que quelque chose de terrible arrivera. La petite fille de neuf ans entend de sa chambre les pas de sa tante se rapprocher de sa chambre pour finalement voir sa porte de chambre s’ouvrir. « Alba, habille-toi maintenant ! (…) Mais ! Tu es déjà prête, alors pourquoi me fait attendre ? Tu sais que le dimanche est une journée importante Alba, ma chérie ! » Alba, elle le sait, mais elle ne peut s’empêcher de penser à cette anxiété qui est toujours présente. « Je n’aime pas être en retard le dimanche, tu le sais très bien ! » Tante Rosa, elle ne remarque pas que sa nièce est anxieuse et qu’elle n’écoute rien de ce qu’elle lui raconte parce qu’Alba, elle n’écoute pas. Alba, elle est lointaine et n’entend rien de ce dit tante Rosa. « Dépêche-toi Alba, nous sommes déjà bien en retard comme cela ! » Tante Rosa empoigne la main de sa petite nièce et commence une marche interminable, mais Alba elle se laisse faire et tente d’oublier cette anxiété qui est présente depuis ce matin. Une quinzaine de minutes s’écoulent avant qu’elles arrivent à l’église du village et dans un le plus grand silence, elle pénètre à l’intérieur pour aller rapidement prendre place sur le banc où la famille Alvès se trouve. Ils sont beaucoup dans la famille, mais Alba est la plus jeune. Les heures passent puis finalement la messe se termine et comme le veux la tradition dans la famille Alvès, tout le monde décident de se retrouver à la maison de la matraque Alvès, Giulia dites « Mami ». Mami, elle aime recevoir les gens chez elle et elle aime les voir souriant et heureux, mais aujourd’hui rien ne se passera comme chaque dimanche. Non! Une tragédie est sur le point de se passer et Alba, elle a oublié cette anxiété uniquement parce qu’elle est avec ceux qu’elle aime. Une voiture noire passe devant l’église, s’immobilise et deux hommes à visage découvert sont armés et tire sur une seule et même personne… Le père d’Alba. Alba, elle est la seule à voir son père tomber à genoux et finalement tomber sur le côté pour terminer sur le dos. Dans un cri, elle se rue sur celui-ci et s’éraflent les genoux rien qu’en tombant près de son père. Elle a neuf ans. Elle est témoin d’un meurtre. Elle voit son père mourir. Elle a les mains en sang. Les genoux aussi, mais qu’importe elle veut garder son père en vie coûte que coûte. Elle a neuf ans, elle ne sait pas quoi faire alors elle cri et elle pleure. « Papa! Papa, reste avec moi! Papa reste avec moi, je t’en supplie ! » Elle a beau le supplier, le sang continue de couler de son corps. Elle a neuf ans. Elle avait une magnifique robe blanche qui est désormais toute tâché de sang. La main de son père vient se déposer sur sa joue et il lui murmure quelques mots dans l’oreille. Elle entend sa mère pas loin qui crie son prénom, mais qui tombe à genoux lorsqu’elle voit son époux étendu sur le sol, des balles dans le corps. Deux balles dans le poumon gauche et trois autres balles à travers son corps. Alba elle, elle pleure, mais elle reste au côté de son père jusqu’à ce qu’une personne l’empoigne et l’emmène loin de son père. Alba, elle crie et elle regarde la famille et les curieux s’affairer autour du corps immobile et inerte de son père. Luca lui caresse les cheveux. Il est mort. Elle a neuf ans et elle est en sang.

BISHOPVILLE, Caroline du Sud ❖ 01 mai 2000 (douze ans) «C’est une nouvelle vie, Alba, tu devrais être contente ! » Elle l’est, mais elle trouve injuste de devoir être séparé de son ancienne maison et de sa famille qui vivent désormais, à des milliers de kilomètres d’où elle se trouve. « Oui, maman, je suis contente simplement épuisé par le voyage ! » Sa mère l’embrasse sur la nuque et entre dans la maison bleu ciel qu’elle vient d’acheter et qui sera la nouvelle maison d’Alba. Dans un regard circulaire autour d’elle, Alba remarque que la plupart des habitants ne cesse de jeter des coups d’œil en leur direction, mais seulement une personne retient son attention. Une petite fille d’environ son âge avec une chevelure rouge comme le feu, mais Alba sait que la petite fille elle est rousse comme elle, elle est brune. Légèrement et timidement, Alba lui sourit, mais elle détourne rapidement la tête lorsqu’elle entend la voix de son frère l’appeler. « Alba, prends cette boîte ! » dit-il en lui tendant une boîte de carton avec l’inscription « cuisine » écrit sur cette dernière. Alba tends les bras pour prendre la boîte et se dirige vers l’intérieur de sa nouvelle maison en jetant un dernier coup d’œil vers la petite rousse de son âge. Cette dernière n’y est plus, alors Alba continue son chemin. Cette nouvelle maison ne ressemble en rien à son ancienne maison, en fait sa nouvelle maison est bien différente de son ancienne demeure. Tout y est différent. À commencer par l’ambiance qui y régnera depuis que son père n’est plus vivant. Montant les dernières marches, la brunette entre dans la maison et va déposer la boîte dans la cuisine. – « Comment trouves-tu cette maison Alba ? » Alba, sursaute légèrement et se retourne vers sa mère qui affiche un sourire radieux qui cache un certain désespoir. « Elle est très bien maman ! Elle est… Elle est différente ! » Elle termine de le dire et sourit également à sa mère, mais ce n’est pas un sourire radieux comme les mères veut voir. Le sourire d’Alba, il est plein de désespoir et de tristesse et contrairement à sa mère, elle ne cherche pas à dissimuler cette blessure derrière un sourire. Silvà fait un pas vers l’avant, mais Alba ne laisse aucunes chances à sa mère et tourne les talons pour retourner dehors afin d’aider son frère. Les Alvès n’ont plus beaucoup de biens, puisque la plupart sont restés à Rio, leur terre natale. Alba, elle ne va pas aider son frère, elle continue tout simplement son chemin en passant devant son frère. Elle ne lui jette pas un regard, va se promener dans sa nouvelle ville. Alba déteste cet endroit et elle ne veut pas y rester, mais elle devra s’y faire. La nuit commencent à tomber et ne connaissant pas très bien l’endroit par cœur, la jeune brunette décide de prendre le même chemin qu’elle avait emprunté pour rejoindre sa nouvelle demeure. Lorsqu’elle y arrive, il n’y a plus de boîtes dans le camion puisque ce dernier est vide, mais Alba s’en moque. Sur le chemin du retour, elle croise de nouveau cette demoiselle aux cheveux de feu et Alba lui sourit lorsqu’elle passe près d’elle. « Salut ! Je suis Izabella, ta nouvelle voisine ! » Légèrement surprise, Alba se retourne et regarde sa nouvelle voisine avec un léger sur les lèvres. « Moi, c’est Alba ! » répond-elle en croisant les bras autour d’elle afin de contenir le peu de chaleur qui lui reste – « Enchantée et bienvenue à Bishopville ! Bonne soirée, je dois partir ! À la prochaine, Alba ! » La brunette éclate de rire en regardant Izabella partir dans un rire divin. Puis, tournant les talons, elle rentre chez elle et se dirige vers la cuisine en entendant les voix de sa mère et de son frère. « Oh! Bonsoir ma chérie, tu as faim ? » Alba jette un coup d’œil à son frère qui enfourche certainement sa deuxième assiette. Sans répondre, elle hoche la tête et prends sa place habituelle à la table. Quelques secondes plus tard, sa mère lui dépose son assiette devant elle avec une fourchette et se positionne derrière elle pour l’embrasser sur le dessus de la tête. Tout ce qu’elle regarde, c’est la chaise vide au bout de la table qui ne sera plus jamais occupé. Son père a beau ne plus être en vie depuis trois ans, c’est toujours un immense vide pour Alba de constater que plus jamais son père ne la prendra dans ses bras, ne dînera avec eux ou ne rira plus aux éclats. C’est ce vide qui manquera le plus à la petite Alba Alvès.

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~ GONNA MAKE THIS PLACE YOUR HOME ~

BISHOPVILLE, Caroline du Sud ❖ 15 février 2005 (seize ans) Un coup. Deux coups. Trois coups. Trois coups résonnent à l’intérieur de la maison silencieuse. Deux policiers se tiennent devant la porte blanche de la maison Alvès. Alba n’est pas là, elle devrait être à l’école, mais elle ne s’y trouve pas pour une raison particulière. Alba, elle n’allait pas très bien depuis deux semaines. Luca, n’est pas à l’école ni même à la maison et personne ne sait réellement où celui-ci se cache. Rico n’est plus un enfant, il a compris le sens de la vie et il sait que sa mère n’a aucune chance devant la maladie contre laquelle elle se bat, mais Rico fait des erreurs de jugement et fait ce que lui dictent ses poings. Il ne suit pas son cœur ni sa tête. Et Silvà, n’est pas à la maison non plus puisqu’elle se trouve sur un lit d’hôpital, malade. Malade à la tête. Silvà, elle a une maladie depuis quelques années, mais ce n’est que cette année que cette dernière s’est aggravée. Alba, elle croit fermement que sa mère va en ressortir vivante et en pleine santé et encore plus forte qu’avant, mais elle se trompe sur toute la ligne. Silvà, elle est condamnée à mourir. Elle se trouvera bientôt à l’article de la mort et elle ira rejoindre son âme sœur, Rico, son époux. Les policiers attendent, mais décide finalement de retourner à leur voiture de patrouille pour continuer la recherche de Luca Alvès. Il a des embrouilles Luca, il se cache. Il n’est pas effrayé, mais il ne veut pas abandonner sa petite sœur Alba. Il tient à elle et il ne veut pas la laisser toute seule. Alba, elle inspire profondément et expire pour ensuite reproduire cette méthode de respiration. Puis, Alba stoppe toute méthode pour se concentrer principalement sur ce qui se passe autour d’elle. Elle est seule au lac de Bishopville, alors qu’elle devrait être aux côtés de sa mère, malade. La brunette a l’horrible impression que très bientôt tout va s’écouler, alors elle se met à courir et à pousser son corps à aller à son maximum dans le simple but d’arriver plus rapidement à l’hôpital de Bishopville, le problème c’est que son portable vibre et comme un certain automatisme, Alba répond. Son frère. « Alba ? Alba, je t’en supplie viens m’aider ! J’suis dans une merde pas possible ! » Alba, elle a seize ans et déjà elle doit prendre certaines mesures concernant son frère. Son monde s’écroule autour d’elle et elle ne peut rien n’y faire puisque de toute manière il s’écroulera. « Dis-moi où tu te trouves et je viens te rejoindre Luca. » « Je suis au cimetière ! » Elle raccroche et se précipite vers le cimetière en marchant à une cadence anormale. Alba arrive au cimetière en moins de cinq minutes et cherche son frère du regard, mais ne le trouve pas. Elle tourne sur elle-même encore et encore jusqu’à ce qu’on siffle et elle reconnaît son frère. Il se cache. Mais pourquoi ? Se pose-t-elle comme question. Pourquoi se cache-t-il ? Pour la simple et bonne raison qu’il a battu un homme à mort. Luca, il va écoper de sept ans de prison et il n’aura plus jamais une vie normale après la prison. Dans un silence absolu, Alba s’approche de son frère et regarde ce dernier avec des points d’interrogations dans les yeux. « Je suis dans la merde Alba, mais foutrement dans la merde ! » « Raconte-moi Luca, vas-y ! » Et il déballe son sac. Alba n’en croit pas ses oreilles, mais elle tentera d’aider son frère le plus possible. À la fin de son récit, Alba cligne des yeux et fronce des sourcils sans réaliser que son monde est déjà en train de s’écrouler ! « Merde Luca ! Il ne fallait pas t’enfuir ! Tu vas être accusé de meurtre au premier degré et de délit de fuite ! T’es con Luca ! » Ni Luca ni Alba n’ont le temps de placer un mot que tout s’écroule. La police arrive et arrête Luca devant sa petite sœur qui supplie les policiers de ne lui faire de mal. Son monde s’écroule et alors qu’elle est là auprès de son frère Luca, sa mère succombe à sa maladie. Son monde s’écroule autour d’elle et elle ne peut rien n’y faire.

PORTLAND, Géorgie ❖ 17 août 2008 (vingt ans) « Tu en veux encore ma jolie ? » Alba, elle fait pitié à voir. Elle ne ressemble pas à une personne qui a vingt ans. Elle n’est pas encore majeure, mais elle s’en moque. Elle préfère se droguer plutôt que de vivre dans la réalité. Elle se donne des milliards de raisons, mais une seule importe vraiment. La solitude. Alba, elle n’aime pas être séparée de ceux qu’elle aime et qu’elle aimait, mais elle n’en a pas eu le choix. « Elle est bonne cette came, pas vrai ma belle ? » Il est soûlant ce mec, mais Alba elle se tait parce qu’elle veut encore de la drogue. De la drogue gratuite. Tout ce qu’elle a à faire, c’est de jouer les idiotes. Alba, elle n’est plus comme avant. Elle n’a plus beaucoup de gras sur elle et elle flotte dans cette robe moulante qui lui arrive en haut des genoux. Elle a mal aux pieds, mais n’en fait rien parce qu’elle continue de jouer les idiotes. Elle n’est pas belle, Alba depuis quelques temps. Elle ne mange plus beaucoup puisqu’elle se drogue constamment. Une main dégoûtante vient se déposer sur sa cuisse gauche et Alba regarde cette dernière avec un regard dédaigneux. Elle serre la mâchoire et se pince les lèvres de suite après pour finalement accrocher un sourire sur ses lèvres. D’un coup, Alba elle devient effrayée lorsque la main du mec empoigne la sienne et l’emmène avec lui. Ses talons lui font mal aux pieds et elle a beaucoup de difficulté à marcher avec eux, mais n’en laisse rien paraître. Le mec, Abel, l’emmène à l’extérieur et la fixe d’un regard qu’Alba déteste. Elle détestait déjà ce regard lorsqu’Abel le posait sur les autres filles, mais elle le déteste encore plus maintenant qu’il est posé sur elle. Il fait froid dehors, alors Alba entoure ses bras autour d’elle, mais rien n’y fait elle a toujours autant froid. « T’as froid ma jolie ? Je connais un moyen de te réchauffer ! » Un rictus s’affiche sur le visage du dealeur et ce rictus s’élargit encore plus lorsqu’il commence à s’approcher d’elle. Le problème, c’est qu’elle est coincé Alba. Elle a un mur derrière elle et elle n’a rien pour se défendre contre Abel. Elle n’est pas forte Alba, elle n’a plus beaucoup de forces, mais elle souhaite plus que tout rester intacte. Les mains baladeuses d’Abel se déposent sur le corps tout maigre d’Alba et elle serre les poings, peureuse. « Non, arrête ! » souffle-t-elle finalement en se dégageant d’Abel d’une légère poussée, mais le problème c’est qu’Abel, il n’accepte pas ce geste. « Ferme ta gueule ma jolie, sinon j’irais de manière moins douce ! » Ses mains sont encore sur son corps tout mince, mais Alba le repousse encore. Cette fois, Abel voit rouge et gifle Alba qui porte immédiatement une main sur sa joue en criant. Abel lui dit de se taire, mais elle ne peut pas et c’est plus fort qu’elle, Alba commence à pleurer. Dans un geste féroce, Abel plaque Alba contre le mur et lui plaque une main sur la bouche en lui disant de fermer sa grande gueule. Alba, elle crie. Elle crie le plus fort qu’elle peut. Alba, elle tient à la dernière chose pure qu’elle a. Abel la gifle de nouveau, mais cette fois avec beaucoup plus de force qu’Alba en tombe à genoux. Elle s’attend à être empoigné par les cheveux et avoir la tête ramené vers l’arrière, mais rien ne se produit. Elle repousse les cheveux qu’elle a devant le visage et regarde ce qui se passe. Abel est étendu sur le sol et un autre homme se trouve devant lui le souffle court. Ce dernier s’approche d’Alba en se retournant, mais Alba se lève et s’approche d’Abel. En moins de deux secondes, elle constate qu’il est mort. Une veste se pose sur ses épaules nues et une main l’empoigne par le poignet et elle est tirée. « Il est mort ! » Les larmes ruisselaient sur son visage tout maigre. « Belle déduction ! Il est mort et je n’irais certainement pas en prison à cause de ce connard… Tout est de ta faute, si tu veux savoir ! » Alba, elle n’est plus trop dans les vampes et elle comprend parfaitement ce qu’il insinue. « De ma faute ? Fous-toi de ma gueule, tu l’as tué. Je n’ai absolument rien à voir dans cette histoire ! » « Si ça n’avait pas été lui, je parie que se serait toi qu’on aurait retrouvé sans un souffle d’oxygène dans les poumons ! Et pour info, tu es aussi complice de cette sordide histoire. » Il n’a pas tort, Alba le sait parfaitement. Alba décide de quitter Portland, mais elle n’est pas seule. Elle est accompagné de son ‘’sauveur’’ River.

BISHOPVILLE, Caroline du Sud ❖ 05 septembre 2009 (vingt-et-un ans) Soupir. Un long soupir qui laisse sous-entendre de nombreuses choses. Alba, elle n’est plus trop certaine si c’était une excellente idée de revenir à Bishopville, endroit où elle a vécue pendant quatre ans. Et c’est également l’endroit où elle est partie pendant cinq ans. « Tu connais quelqu’un par ici, Alba ? » Voilà les paroles que River lui a lancé il y a deux jours. La brunette soupir légèrement et regarde son ancienne maison qui n’a plus du tout l’air de celle dans ses souvenirs. Maintenant, sa maison elle est toute délabré et les mauvaises herbes ont poussées tout autour du terrain. Pour un passant, on pourrait croire que cette maison n’a jamais été habité, mais c’est tout le contraire. Il y a bien eu des gens vivant dans cette maison, mais pour un très court laps de temps. « Oui ! » lui avait-elle répondu après quelques minutes de silence où elle s’était mordu l’intérieur de la joue. Oui, Alba y connaissait quelqu’un et plusieurs personnes connaissaient Alba, mais une seule et unique personne manquait réellement à Alba et c’était Izabella, sa meilleure amie. Cette rousse au sourire éclatant. Cette rousse qui sait comment remonter le moral de la jeune et naïve Alba. Cette rousse qui connait tous les détails de la vie personnelle d’Alba. La seule qui sait l’histoire concernant l’assassinat de son père, mais c’est également cette rousse qui ne connaîtra aucun détail concernant la fuite qu’elle fait depuis une année maintenant. Un nouveau soupir. Dans ses mains, elle serre son sac à main et décide de prendre son courage à deux mains et s’avançant dans l’allée de la maison voisine, elle monte les quelques marches qui la sépare de la porte et finalement, elle cogne à cette porte. Ce n’est pas une rousse qui ouvre la porte, mais une femme dans un âge avancé qui ne reconnaît pas Alba, mais qui le pourrait ? Personne. Alba, elle ne ressemble plus à l’adolescente de douze ans qu’elle était autrefois. La dame lui demande si elle peut l’aider et Alba réfléchit. – « Oui… Heu… Je recherche Izabella, est-elle ici ? » questionne-t-elle en serrant de plus en plus fort la poignée de son sac à main. Le plus horrible dans ce tableau, c’est qu’on voit ses jointures lorsqu’elle le serre plus fort et on voit également la plupart de ses os tellement elle est maigre, mais elle fait des efforts pour manger. La mère de Izabella reconnaît Alba et un sourire illumine son visage. Alba tente de sourire d’un même sourire lumineux, mais elle n’en est pas capable. Finalement, la mère lui dit enfin où vit désormais Izabella et cette dernière prend Alba dans ses bras en lui disant qu’elle est heureuse de la revoir après toutes ses années et Alba répond qu’elle est heureuse d’être revenue, mais elle ment. En remettant ses lunettes sur le bout de son nez, Alba se dirige vers l’adresse où la mère de sa meilleure amie lui a dit où Izabella vivait. Un léger sourire s’affiche sur ses lèvres, mais ce sourire quitte très vite le visage d’Alba lorsqu’elle se trouve finalement devant l’immeuble de Izabella. La brunette monte les escaliers qui vont mener à l’adresse de sa meilleure amie et lorsqu’elle arrive devant la porte, Alba patiente devant cette dernière, cherchant tout l’espoir qu’elle a au fond d’elle. Enfin, après un certain laps de temps, Alba toque à la porte et attends patiemment que quelqu’un vienne répondre, mais au fond Alba, elle espère que se sera sa meilleure amie. La porte s’ouvre enfin pour laisser voir une longue chevelure rousse qui se retourne pour voir qui est derrière la porte et Alba reconnait immédiatement Izabella avec son grand et beau sourire, mais elle ne sait pas si Izabella la reconnaîtra, après tout, elle a tellement changé depuis ses seize ans.

BISHOPVILLE, Caroline du Sud ❖ 24 février 2012 (vingt-quatre ans) Le téléphone sonne alors qu’Alba est sous la douche. Sa vie a changé depuis les trois dernières années et elle n’est plus celle qui avait la peau sur les os. Au contraire, maintenant elle est beaucoup plus en forme qu’à l’habitude. Coupant l’eau, Alba entoure son corps d’une serviette, quitte la salle de bain et elle est prise d’un énorme frisson. Elle sursaute. Elle sursaute parce qu’elle entends le téléphone sonner à cette heure et ce n’est pas habituel. Habituellement, Alba ne reçoit plus aucuns appels après vingt heures, or il est vingt-deux heures et demi. Curieuse, elle marche jusqu’au combiné pour répondre à ce dernier. « Alba ? Alba, c’est toi ? Réponds-moi ! » Son sang se fige. Son frère l’appelle pour la première fois depuis huit ans. La jeune femme à les larmes aux yeux, mais elle se retient pour ne pas pleurer toutes les larmes de son corps. « Luca ? C’est toi ! Oh! Luca, je suis contente d’entendre ta voix ! » Mais sa voix se brise lorsqu’elle réalise pourquoi elle n’avait plus entendu la voix de son frère depuis les huit dernières années puisque ce dernier était en prison. « Alba ! J’ai besoin de ton aide… Tu pourrais venir me chercher au Texas ? » « Pourquoi Luca ? Il te laisse sortir ? » « Oui ! J’ai purgé huit ans sur les dix ans qu’ils m’avaient donné et je sors pour bonne conduite, mais je t’expliquerais tout dès que j’aurais foutu le camp de cet endroit » « J’arrive ! » Sans un simple au revoir, Alba raccroche le combiné et se dirige vers sa chambre pour enfiler les premiers vêtements qui lui tombe sous la main. Deux-trois mouvements et elle a les cheveux attachés en queue-de-cheval prête à partir. Cinq minutes plus tard, Alba est en route pour le Texas où elle va chercher son frère. Son frère qui a été accusé de meurtre au premier degré par un jury. La route est interminable, mais tout ce qu’elle espère c’est d’arriver à la prison du Texas afin de revoir son grand frère.